Manilo
Un chiot de 4 mois coincé dans un corps d’adulte
Le seul du Rancho qui avait une maison. Passé de main en main, enchaîné, affamé, en colère. Ici, il a découvert la liberté, la meute… et la vie. Depuis, il apprend tout — en version express.

Je crois que chacun d’entre nous laisse une empreinte sur cette planète. J’aimerais que la mienne ressemble à celle de centaines de petites pattes courant joyeusement en toute liberté. Les poilus que j’accueille arrivent souvent mal en point. Je leur offre l’espace et l’amour dont ils ont besoin pour s’épanouir. Et finalement, ce n’est pas moi qui les relève, mais eux qui me tiennent debout. Ici, il n’y a pas de chef. Je ne suis pas leur propriétaire. Je suis la coloc de corvée, celle qui remplit les gamelles, soigne les bobos, nettoie les poils, distribue les caresses… et râle un peu quand il faut.